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Le guide complet pour un hiver tout doux avec ton chat

 

L’hiver arrive et avec lui le froid, les journées plus courtes et les intérieurs chauffés. Pour nos chats, cette période peut être à la fois confortable mais parfois aussi perturbante.

Comprendre leurs besoins spécifiques liés à cette période de l’année, leur rythme et leur tolérance au froid permet de leur offrir un environnement sain et sécurisant.

Dans ce guide, je t’explique comment adapter le domaine de vie, l’alimentation et le rythme de vie de ton félin pour un hiver tout doux.


 

Pourquoi l’hiver influence le comportement du chat

Le comportement du chat peut évoluer naturellement au fil des saisons. Ces ajustements sont une réponse à différents facteurs comme la température, la lumière ou encore le métabolisme de l’animal.

Même un chat qui vit exclusivement en intérieur adapte ses habitudes, ses routines aux différentes saisons et à leurs spécificités. 

Comprendre ces changements et les besoins qui en découlent te permettra d’aider ton chat à traverser l’hiver en toute sérénité.

Chat qui dort dans un panier gris

Température corporelle et seuil de confort du chat

Le chat est réputé pour aimer la chaleur. Il est d’ailleurs bien souvent champion pour se trouver des spots moelleux et chauds.

Sa température corporelle moyenne se situe entre 38 et 39 °C, légèrement plus élevée que la nôtre. Cette température  interne associée à son pelage lui permet de tolérer un peu le froid, mais il peut quand même ressentir une forme d’inconfort lorsque les températures se font trop fraiches.

Si le pelage et le  sous-poil de ton chat jouent un rôle d’isolant thermique en emprisonnant l’air, ce système à ses limites. Ainsi, en dessous de 10 à 12 °C, la majorité des chats commencent à montrer des signes de frilosité et à modifier leur comportements.

Ils peuvent alors se regrouper entre congénères pour se tenir chauds, se lover dans des endroits plus abrités, ou tout simplement être moins actifs.

Les chatons, les chats séniors ou les chats malades sont particulièrement sensibles aux températures plus fraiches. Il est donc important d’être attentif à leur confort en leur proposant des lieux de repos ou des cachettes bien au chaud.

Enfin, les chats qui vivent principalement en intérieur, habitués à une température plus constante, sont généralement plus frileux que ceux qui sortent toute l’année et dont le pelage est alors plus adapté.

L’influence du rythme circadien et de la lumière

Comme beaucoup de mammifères, le chat suit un rythme circadien, c’est-à-dire un cycle biologique de 24 heures régulé par la durée quotidienne d’éclairement ou de longueur du jour.

C’est ce que l’on appelle la photopériode et la science a démontré qu’elle avait un impact significatif sur le comportement de nos animaux de compagnie.

En automne et en hiver, la baisse de luminosité entraîne généralement une modification du rythme de nos félins. Ils peuvent alors dormir plus et/ou réduire leur niveau d’activité.

Même si le chat reste un animal plutôt crépusculaire, en hiver, il peut parfois limiter ses explorations. Il fait alors le choix de conserver son énergie et de se reposer dans des endroits confortables et chauds, souvent près d’une source de chaleur.

Le métabolisme et l’appétit en hiver

Le froid influence le métabolisme du chat. Pour maintenir sa température corporelle, certains chats peuvent alors augmenter légèrement leur apport énergétique en mangeant plus.

Cette adaptation est particulièrement visible chez les chats qui passent beaucoup de temps à l’extérieur, dépensant plus d’énergie pour se réchauffer.

Une étude a montré que les chats d’extérieur mangent environ 15 % de plus en hiver qu’en été pour compenser la dépense énergétique liée au froid. Les chats d’intérieur, de leur coté, ne présentent pas forcément cette hausse d’appétit, leur dépense énergétique restant plus stable.

Dans tous les cas, il est donc essentiel d’ajuster l’alimentation à l’activité réelle de ton chat, pour éviter une prise de poids saisonnière, plus fréquente pendant les mois d’hiver.

L’astuce QCP 💡

N’hésite pas à propose plusieurs zones de couchage isolées du froid. Tu peux rajouter des tapis épais ou des plaids. Tu peux aussi exploiter les hauteurs ou rapprocher les paniers et coussins des sources de chaleur douce.

Observe où ton chat choisit naturellement de se reposer : c’est souvent le meilleur indicateur de ce qu’il préfère en terme de confort.

Les risques du froid et du chauffage pour le chat

Nos maisons chauffées sont confortables pour nous mais peuvent poser des risques aux chats. Les courants d’air, sols froids et chauffage excessif peuvent affecter leur bien-être.

L’observation est la clé pour détecter tout déséquilibre.

2 chats qui dorment ensemble

Courants d’air, sols froids et points de repos mal placés

Bien souvent, les chats choisissent instinctivement des zones confortables pour se reposer, mais ils peuvent parfois s’installer dans des endroits peu adaptés parce que ceux-ci ont une valeur stratégique à leurs yeux : près d’une porte, d’une fenêtre mal isolée, ou sur un sol carrelé froid.

Ces situations peuvent provoquer une perte progressive de chaleur corporelle qui peut avoir un impact notamment chez les chatons qui ne savent pas réguler leur température avant plusieurs semaines, les chats âgés ou encore les chats malade ou convalescents qui bougent moins et qui peuvent donc être plus sujet à se refroidir.

Les courants d’air et le froid augmentent la dépense énergétique et peuvent affaiblir le système immunitaire sur le long terme.

Si ton chat passe habituellement du temps en extérieur, essaie de faire en sorte qu’il puisse rentrer quand il le souhaite en laissant une petite fenêtre entrouverte ou en installant une chatière à puce.

Si ton chat vit plutôt en intérieur mais que tu le sors en harnais, assure toi qu’il n’a pas froid et au besoin, mets lui un petit manteau.

Le danger du chauffage excessif et de l’air sec

Trop de chauffage peut aussi poser problème. Une température supérieure à 25–26 °C, combinée à un air sec, peut provoquer une déshydratation légère, des muqueuses irritées et/ou une peau sèche.

Les chats qui dorment trop près d’un radiateur ou d’un poêle trop chauds risquent également des brûlures superficielles.

Pour limiter ces effets tu peux :

      • maintenir une température entre 19 et 22 °C,

      • humidifier l’air (humidificateur ou bol d’eau près des points de chauffage),

      • offrir des alternatives à ton chats afin qu’il puisse réguler sa température s’il en ressent le besoin.

Les signaux qui montrent que ton chat a trop chaud ou trop froid

Même si nous avons vu précédemment que le chat est en capacité de réguler naturellement sa température, certains signes permettent d’évaluer son confort.

Quand il a froid :

      • il cherche la chaleur (radiateur, couverture, ton ordinateur),

      • il peut se recroqueville en boule, la queue autour du corps,

      • ses oreilles, ses pattes ou sa truffe sont froides,

      • il bouge moins ou dort davantage.

Quand il a trop chaud :

      • il s’étale sur le sol ou dans un endroit frais,

      • il peut éventuellement halèter légèrement (rare, mais inquiétant et qui nécessite d’échanger avec le vétérinaire),

      • il mange moins et/ou recherche l’ombre,

      • il a les oreilles ou les coussinets chauds.

Les besoins spécifiques selon le profil du chat

Tous les chats ne réagissent pas de la même manière au froid. L’âge, l’état de santé, le type de pelage et le mode de vie influencent leur tolérance et leurs besoins. Personnaliser l’environnement et la routine de ton chat est donc essentiel.

Chat âgé ou arthrosique : attention au froid

Les chats séniors ont un métabolisme plus lent, moins de masse musculaire et une circulation sanguine périphérique moins efficace, ce qui réduit leur capacité à conserver la chaleur. Le froid accentue les douleurs arthrosiques et la raideur, ce qui peut limiter leurs déplacements et leur activité.

Si tu partages ta vie avec un chat âgé, tu peux améliorer son confort en plaçant ses couchages dans des zones sans courant d’air et surélevées par rapport au sol, tout en t’assurant qu’il peut y grimper facilement.

Tu peux aussiutiliser des tapis chauffants basse tension ou couvertures thermiques sécurisées. Fais attention à ne pas les mettre trop fort.

Pour faciliter la vie de ton chat tu peux aussi approcher ses ressources (nourriture, litière, eau, griffoir…). En réduisant

Enfin, essaie de maintenir une température stable autour de 21 °C pour que ton chat se sente confortable.

Chaton ou chat nu : renforcer la chaleur et la sécurité

Les chatons et les chats nus (Sphynx, Peterbald, Donskoy) ont une thermorégulation immature ou limitée. Les chatons régulent leur température efficacement seulement à partir de 6–7 semaines, et les chats nus perdent beaucoup de chaleur par conduction.

Leur environnement doit être particulièrement soigné :

      • température ambiante 24–26 °C

      • éviter les courants d’air

      • couchages enveloppants et chauds

      • surveiller la peau et l’hydratation

Les vêtements pour chats nus peuvent aider, mais doivent être confortables et adaptés.

 

Chat d’extérieur vs chat d’intérieur : adapter la routine

Les chats d’extérieur développent un pelage plus dense et isolant grâce à la mue saisonnière. Leur tolérance au froid est donc meilleure, mais ils ont besoin d’un abri sec, isolé et surélevé. Leur besoin énergétique peut augmenter de 10 à 20 % en hiver.

Les chats d’intérieur, habitués à une température constante, sont plus sensibles aux courants d’air et aux baisses de température ponctuelles. Il est conseillé :

      • d’offrir des zones de repos à différentes températures

      • de stimuler quotidiennement (jeux, enrichissement olfactif, chasses simulées)

      • de garantir un accès régulier à la lumière naturelle pour maintenir le rythme circadien

Sources : Rochlitz (2005), Rowe et al. (2015), Turner & Bateson (2014).

Les comportements hivernaux normaux à ne pas confondre avec un trouble

Avec le froid et les journées plus courtes, ton chat peut dormir plus, se déplacer moins et rechercher les zones chaudes.

Ces comportements sont souvent normaux et adaptatifs, mais il est important de distinguer le comportement saisonnier de signes de malaise.

Une litière grise et blanche que l'on nettoie

Sommeil prolongé ≠ dépression

Un chat qui dort plus n’est pas nécessairement déprimé. La baisse de luminosité entraîne une augmentation du sommeil et une diminution de l’activité crépusculaire, ce qui est tout à fait normal. Les chats dorment 12 à 16 heures par jour, et certains peuvent atteindre 20 heures en hiver.

La vraie dépression féline reste rare et se manifeste par : perte d’appétit, isolement, absence d’interaction ou de toilettage.

Si ton chat dort plus mais reste curieux et réactif, il s’agit simplement d’une adaptation naturelle.

Sources : Bradshaw (2013), Siegel (2005), Piccione et al. (2013).

“Les chats sont des animaux d’économie : leur inactivité saisonnière n’est pas un signe de déprime, mais une stratégie naturelle d’adaptation.”

Dr. John W.S. Bradshaw, éthologue, Université de Bristol

Moins de jeu ou de sorties : une adaptation naturelle

Par temps froid ou humide, même les plus aventuriers limitent spontanément leurs sorties et périodes de jeu. Cela leur permet d’économiser de l’énergie et de conserver la chaleur corporelle.

Les chats d’intérieur peuvent aussi se montrer moins actifs, mais tant qu’ils continuent à interagir, manger et explorer ponctuellement, il n’y a pas d’inquiétude.

Si ton chat paraît apathique ou anxieux, il peut s’agir d’un malaise médical ou comportemental, et un suivi est conseillé.

Pour stimuler ton chat en hiver : modération. Quelques jeux calmes, un enrichissement olfactif et le respect du rythme naturel suffisent.

Sources : Ellis et al. (2013), Amat et al. (2016).

Quand consulter un comportementaliste ou un vétérinaire ?

Consulte un professionnel si ton chat :

      • arrête de manger ou perd du poids

      • se cache de manière prolongée

      • devient agressif ou anxieux sans raison

      • ne joue plus du tout

      • présente des éliminations hors litière

Ces signes peuvent révéler un problème médical (douleur, arthrose, hypothyroïdie) ou un trouble comportementalnécessitant un accompagnement personnalisé.

Sources : Overall (2013), Rodan (2015), Landsberg et al. (2013).

A retenir !

L’hiver modifie naturellement le comportement de ton chat : il dort plus, réduit ses explorations et cherche la chaleur. Ces adaptations sont normales et font partie de sa stratégie pour économiser de l’énergie et rester en bonne santé. Mais chaque chat est unique : son âge, son état de santé, son pelage et son mode de vie influencent sa tolérance au froid et ses besoins spécifiques.

Observer ton chat, ajuster son environnement et respecter son rythme naturel sont les clés pour un hiver confortable et sécurisé. Offrir des zones chaudes et fraîches, surveiller son alimentation et son poids, maintenir une activité adaptée et rester attentif aux signes de malaise permettent de prévenir stress, douleurs ou problèmes de comportement.

Enfin, n’hésite pas à consulter un vétérinaire ou un comportementaliste félin si tu observes des changements inhabituels. En comprenant les besoins de ton chat et en adaptant son quotidien, tu peux lui garantir un hiver tout doux, plein de confort et de bien-être.

Nathalie et le chat Texas

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Références scientifiques et sources

  • National Research Council (NRC), Nutrient Requirements of Dogs and Cats, 2006

  • Ettinger, S. J., & Feldman, E. C., Textbook of Veterinary Internal Medicine, 2017

  • Beaver, B. V., Feline Behavior: A Guide for Veterinarians, 2003

  • Siegel, J. M., Clues to the functions of mammalian sleep, 2005

  • Piccione, G. et al., Daily rhythms of activity in domestic cats, 2013

  • Brown, S. A., & Czeisler, C. A., Circadian rhythms and seasonal affective changes in animals, 1992

  • Speakman, J. R., & Król, E., Maximal heat dissipation capacity and hyperthermia risk, 2010

  • Villaverde, C., Feeding the indoor cat, 2018

  • Rowe, E. C. et al., Seasonal variation in voluntary food intake in cats, 2015

  • Rochlitz, I., Housing and welfare of cats, 2005

  • Casey, R. A. & Bradshaw, J. W. S., Effects of environmental temperature and bedding on resting behaviour, 2008

  • Buffington, C. A. T., External and internal influences on disease risk in cats, 2002

  • Little, S. E., The Cat: Clinical Medicine and Management, 2012

  • Glover, E. I., & Jackson, H. G., Thermoregulatory responses of domestic cats, 2019

  • Veterinary Partner (VIN) – Body Temperature Regulation in Cats, 2021

  • Lascelles, B. D. X., et al., Feline degenerative joint disease, 2010

  • Sparkes, A. H. et al., ISFM Guidelines on Chronic Pain in Cats, 2016

  • Hoskins, J. D., Veterinary Pediatrics, 2011

  • Gandini, G. et al., Thermoregulatory challenges in hairless cat breeds, 2020

  • Bradshaw, J. W. S., Cat Sense, 2013

  • Turner, D. C., & Bateson, P., The Domestic Cat: The Biology of Its Behaviour, 2014

  • Ellis, S. L. H. et al., Environmental enrichment for cats, 2013

  • Amat, M. et al., Feline welfare and behavior in multi-cat households, 2016

  • Overall, K. L., Manual of Clinical Behavioral Medicine for Dogs and Cats, 2013

  • Rodan, I., Feline stress and behavior, 2015

  • Landsberg, G. M., Hunthausen, W., & Ackerman, L., Behavior Problems of the Cat and Dog, 2013